Un incendie, que nous savons volontaire désormais, s’est déclaré sous l’un des préaux de l’école élémentaire du groupe scolaire des Marronniers dans la soirée du jeudi 31 octobre au vendredi 1er novembre dernier, soirée d’Halloween.
Ce qui s’est passé est très grave. J’étais sur place lors de l’intervention, maîtrisée, des pompiers aidés des gendarmes ; maîtrise sans laquelle les dégâts auraient pu être plus conséquents. Je veux les remercier pour leur engagement cette nuit-là, comme à chaque fois que nous faisons appel à eux.
J’ai été touché par ce que j’ai vu. J’ai craint sur l’instant que l’école puisse être détruite. J’ai pensé à tous les acteurs de l’école, et en particulier aux enfants. Je suis, encore aujourd’hui, partagé entre des sentiments d’incompréhension, de tristesse et de colère.
Dès le 1er novembre, en présence du Directeur des Services Techniques de la Ville et du directeur d’école, nous avons pu faire une première analyse technique des dégâts occasionnés et protégé ce qui pouvait l’être.
Le lendemain matin, j’ai convoqué une réunion d’urgence avec les élus, directeurs et directrices des services concernés et le directeur de l’école M. Pelud. Toutes et tous ont répondu présents pour m’aider à prendre les bonnes décisions et mettre en œuvre une organisation qui nous permette de palier à l’inévitable fermeture de l’école, avec l’accord de l’Education Nationale et par principe de précaution. Rapidement, les enseignants, les agents de la Ville et les parents d’élèves étaient informés de la situation et des solutions pour mettre en place un accueil minimum.
Je le souligne, c’est une chance de pouvoir compter sur des professionnels, des enseignants et des élus, qui s’engagent à mes côtés dans ces moments difficiles où la réponse doit être collective.
Dans le même temps, suite à notre plainte, je partageais avec le haut commandement de gendarmerie le principe d’une enquête élargie et soutenue pour que les auteurs puissent être retrouvés et que de fortes sanctions soient prises à leur égard.
Cette enquête et sa visibilité importante ont rapidement mené à l’identification des auteurs des faits. Sous la pression, ils se sont présentés avec leurs parents à la gendarmerie. Comme nous pouvions le supposer, il s’agit d’une « bêtise », d’un acte gratuit et incontrôlé de jeunes mineurs, avides d’adrénaline, n’imaginant pas les possibles conséquences de leurs actes. Ils ont été depuis placés en garde à vue et présentés à un juge des mineurs.
Certes, et même s’il faut garder en tête qu’il s’agit ici de mineurs, j’associe ces actes à un contexte général d’intranquillité publique en certains secteurs du plateau des Marronniers. Ce contexte, nous le combattons avec la gendarmerie depuis plusieurs mois. J’ai pu m’exprimer à plusieurs reprises à ce sujet directement auprès de riverains subissant les nuisances, ainsi que dans la presse.
J’ai expliqué les sanctions prises et les interpellations réalisées, mais aussi les limites de ces actions. J’ai dit ce que nous avions fait, ce qu’il nous reste à faire et je continuerai de détailler à chacun notre plan, déjà engagé, pour poursuivre ce combat.
Avant même les événements de ces derniers jours, j’avais sollicité le soutien du Préfet, comme de tous les partenaires qui peuvent être concernés par cet état de fait. Car si la tranquillité relève de la compétence du maire, la sécurité est un devoir régalien de l’Etat.
Comme je l’ai déjà dit : je considère qu’aucune minorité ne doit s’imposer au détriment de la tranquillité légitime d’une majorité de nos administrés. Et Halloween, comme n’importe quelle autre fête, ne doit en aucun cas être le prétexte aux toutes sortes de délits que nous constatons trop souvent partout en ces occasions.
Mettre le feu à une poubelle, c’est stupide et regrettable. Déclencher un incendie sous le préau d’une école, c’est simplement inacceptable.
Car une école, l’école des Marronniers, est le lieu où, comme partout, les enseignants, les agents communaux soutenus par les parents, font un travail remarquable pour que la scolarité de nos enfants se fasse dans les meilleures conditions.
D’ailleurs, la Ville que je représente a reçu depuis vendredi le soutien de nombre de parents d’élèves. Je veux les remercier de l’aide qu’ils souhaitent nous apporter. C’est réconfortant pour tous les acteurs de la vie scolaire. Je sais pouvoir compter sur leur compréhension et leurs initiatives.
Dès lors que les études techniques et d’assurance nous permettront d’autoriser la réouverture de l’école en toute sécurité, nous reprendrons le cours d’une vie scolaire normale pour les enfants et leurs enseignants.
Nous travaillons activement à ce que l’école retrouve au plus vite son visage premier et toute la sérénité dont elle a besoin pour accomplir ses missions, fondamentales pour le vivre-ensemble.
Pour cela, au-delà du plan d’actions mis en œuvre par la Ville, j’en appelle à la mobilisation de toutes les institutions, de tous les partenaires et surtout, à la vigilance et à la responsabilité individuelle et collective, afin que notre quartier retrouve le calme qu’il mérite.
